Toujours au milieu d’un marché baissier…

La moitié de l’année est déjà terminée et nous sommes toujours au milieu du seul marché baissier de la dernière décennie. Le deuxième trimestre a cependant vu des marchés boursiers mieux performants:

Performances pour le deuxième trimestre 2001

Indices En monnaie locale En $ canadiens
TSE-300 +2.1% +2.1%
S&P 500 (U.S.) +5.9% -1.8%
Nasdaq (U.S.) +17.5% +13.0%
Bloomberg Europe +6.1% -1.79%
Nikkei (Japon) -0.2% -3.5%

Le secteur de la technologie a repris depuis son plus bas niveau mais il est toujours loin de l’euphorie du dernier trimestre de 2000.

Les taux d’intérêt à long terme ont augmenté un peu pendant le trimestre mais les taux à court terme (reflétés par les taux de la Réserve fédérale) sont descendus de 22.3 % (de 5.29% à 4.11%) et ils descendent toujours. Depuis le début de l’année, les taux d’intérêt ont baissé comme nous nous y attendions.

Une observation sur le tableau ci-dessus : la force du dollar canadien – il est passé de $1.5715 à $1.5225 pendant ce trimestre et s’est affaibli depuis se transigeant maintenant autour de $1.54. L’Euro continue sa descente désastreuse pour terminer le trimestre à $0.849. Une anecdote intéressante que nous avons retenue de nos lectures aidera à expliquer le problème de l’Euro : «Le 11 mai, onze maçons à Milan ont complété 11 années de plein salaire en ne faisant absolument rien» annonce le Guardian … «Ils sont assis, jouent aux cartes et boivent du café sur un chantier à demi complété après que l’entrepreneur qui les employait ait oublié de les licencier lorsque le site a été condamné. Maintenant, conformément à la loi italienne, ils ne peuvent pas être mis à pied sans l’accord du syndicat».

Le prix du pétrole est essentiellement inchangé à US$26.00. Comme nous l’avons mentionné lors du dernier trimestre, le prix du pétrole pourrait baisser si l’économie continue de s’affaiblir. De plus, il y a une énorme provision de gaz raffiné qui fera surface en 2002 et 2003. En somme, nous ne sommes pas optimistes pour ce secteur.

Veuillez s’il vous plaît vous référer à l’évaluation de portefeuille dans la prochaine section pour une liste complète des titres que vous détenez. Vous y trouverez un rapport des transactions qui inclut une description des titres achetés lors du dernier trimestre.


C’est toujours plus sombre avant l’aube. Cette expression décrit le mieux la situation actuelle dans le marché boursier. Après l’éclat de la bulle de technologie, un malaise s’est lentement propagé aux différents secteurs de l’économie à un tel point que M. Alan Greenspan, le Président du Comité de la Réserve fédérale américaine (Fed) et un avide défenseur de l’anti-inflation, a décidé de trancher les taux d’intérêt six fois de suite tout en ajoutant que si besoin était, qu’il y aurait d’autres coupures.

Demeurer trop pessimistes en ce moment est équivalent à combattre la Fed et nous avons toujours dit que nous étions contre. L’histoire nous a appris qu’à chaque fois que les taux d’intérêt chutent par cette ampleur que les marchés boursiers sont sur le point d’effectuer un revirement et de nous donner un puissant rallye – bien qu’il soit difficile de prévoir ce moment avec exactitude. Alors de nouveau, nous préférerions avoir vaguement raison que d’avoir exactement tort.

Etablir le pouls du marché est beaucoup plus un exercice pour l’égo qu’un exercice payant. Avoir une bonne méthodologie et l’appliquer avec une bonne discipline nous permet de lire et de prendre les recommandations des analystes «avec un gros grain de sel».

Forbes publiait récemment quelques statistiques très intéressantes sur les analystes de Wall Street (travaillant pour des maisons de courtage). Une étude a été faite sur plus de 160,000 de leurs recommandations, portant sur 9,600 compagnies sur une période de 15 ans. Par exemple, si vous aviez acheté en 2000 les titres que ces analystes recommandaient, vous auriez perdu 42%. Si vous aviez par contre décidé d’acheter les titres non recommandés par ceux-ci (soit les « hold » puisqu’ils recommandent rarement de vendre à cause de la relation entre leur employeur et les compagnies qu’ils couvrent), vous auriez enregistré une performance de +23%.

Tout au cours des derniers trimestres, notre méthode nous guidait vers des titres délaissés par Wall Street. Par exemple, nous avons augmenté nos positions dans Nortel. Note : lorsque Nortel était au-dessus de $100 tout le monde recommandait l’achat avec un prix cible de $150. Maintenant que le titre se transige à $12.00, plus personne n’en veut.

Une question qui est souvent soulevée concernant le dollar canadien et les investissements internationaux, est la suivante : «en tenant compte de la force et des forts principes de base de notre dollar canadien, est-il valable de considérer des investissements non-canadiens?» Notre réponse était et continue d’être la même, nous essayons d’acheter des sociétés qui sont financièrement fortes, qui ont un bon potentiel haussier et dont le prix est sous-évalué par le marché – où qu’elles soient. L’impact du taux de change deviendra secondaire si nous faisons bien notre travail. Cependant, pour les clients qui ont besoin de revenus en dollars canadiens, nous éviterons une exposition trop élevée à d’autres devises et demeurerons avec des titres à revenu fixe de dénomination canadienne.

Quant à l’avenir, nous sommes assez optimistes pour 2002 et 2003, mais pour le moment nous faisons preuve de prudence. Notre modèle nous garde disciplinés lors de notre processus de sélection de titres afin d’éviter, autant que possible, les mauvaises surprises.

L’Equipe Claret

Auteur(e)

  • Claret
    Fondée en 1996, Claret se spécialise dans la gestion de portefeuille de placements afin de répondre aux besoins grandissants d’une clientèle d’investisseurs privés à valeur nette élevée.

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